Les Salles du Château du Mesnil Saint Denis
Venez visiter en image le Château. Commençons par la chapelle, aujourd’hui salle des mariages à gauche de l’entrée. En sortant, nous nous retrouvons face à l’escalier. Puis à droite commençons par le salon de lecture, avançons au petit salon et enfin nous arrivons au grand salon, aujourd’hui salle du conseil municipal.
la chapelle
l’escalier
le grand salon
le petit salon
le salon de lecture
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La Chapelle du Château du Mesnil Saint Denis – salle des mariages
La chapelle a été édifiée en 1884 par l’architecte Victor Hue de la Colombe, officier de l’Académie, ancien inspecteur de la ville de Paris, à la demande de la famille Husson- Carcenac. Elle a été bénie les 21 et 22 juillet de la même année par Monseigneur Pierre-Antoine Paul Goux, alors évêque de Versailles.
Le splendide plafond à quatorze caissons encadre des toiles d’école française du XVIIe siècle, avec une inspiration sensible de Simon Vouet. La rangée centrale comprend cinq caissons. Le premier représente « La possession de soi », dans les quatre autres caissons se détachent les allégories des vertus cardinales : la Force, la Tempérance, la Prudence et la Justice. Des scènes enfantines, neuf en tout, aux tons pastels, se détachent sur fond bleu. L’ensemble du plafond a fait l’objet d’une restauration en 1992.
La porte, ornée de pentures et d’un guichet grillagé, est en chêne.
Les vitraux quant à eux, ont été conçus par le maitre verrier Emile Hirsch (1832 – 1904). Deux d’entre eux représentent les apôtres Saint Pierre et Saint Paul.
L’escalier d’Honneur
Cet escalier dit « à la française » possède une magnifique rampe en fer forgé à double volée. Cette dernière est classée au registre des monuments historiques. La beauté de cet escalier lui a également valu d’être cité dans l’acte de vente de 1737.
L’escalier est en pierre jusqu’au premier étage, puis en chêne et tomettes jusqu’au second. Dans la montée de cet escalier nous pouvons remarquer plusieurs tableaux représentant des membres de la famille Habert de Montmort du XVIIème siècle.
Il est à noter enfin que la famille Habert de Montmort possédait le même escalier dans son hôtel particulier dans le quartier du Marais à Paris.
Le Grand Salon – salle du Conseil Municipal
Le grand salon était ainsi appelé autrefois par les érudits du XIXème siècle.
Cette pièce remarquable était probablement le salon de musique de la famille Habert de Montmort. Les 4 angles sont en effet décorés d’instruments de musique et l’acoustique y est excellente. Les murs sont ornés de boiseries du XVIIIème siècle, autrefois peintes en blanc et or. La taille des miroirs d’époque donne une idée de la grande fortune de la famille Habert de Montmort.
Jusqu’en 1927, date du départ de la famille Husson, le château renfermait dans cette pièce quatre grandes toiles datées de 1731, représentant des paysages, dues au peintre Christophe Huet. On ne sait pas aujourd’hui ce qu’elles sont devenues.
Le cul-de-four surmontant la porte d’entrée du salon est lui aussi orné de sculptures.
Une cheminée en marbre d’époque également XVIIIe siècle dans laquelle se trouve une plaque frappée aux armes des familles Habert de Montmort et Rochefort d’Aloigny (le Grand Condé est à l’origine de cette alliance) et des lustres datant de la seconde moitié du XIXe siècle terminent le décor de la pièce.
Cette pièce est aujourd’hui la salle de réunion du Conseil Municipal.
Le petit salon
Ce salon est aujourd’hui le bureau d’apparat du Maire. C’est dans cette pièce que fut tournée une grande partie des intérieurs du feuilleton « Janique Aimée » réalisé par Jean-Pierre Desagnat en 1963 avec Janine Vila, Alice Sapritch, Colette Teissèdre et Samson Fainsilbert, Michel Barbey, Paulette Dubost et Michel Bardinet pour les acteurs principaux.
Le cadre est magnifique. On peut observer une très belle cheminée en marbre d’époque XVIIIe siècle. Sur le contrecoeur de celle-ci on peut voir une plaque de fonte du XVIIe siècle frappée aux armoiries des familles Habert de Montmort et Budé. Les écus sont entourés du collier de l’ordre de Saint-Michel et timbrés d’un heaume et coiffés d’une couronne à bonnets, la date de 1500 commémore la date de l’union des deux familles.
Plus récemment, ce bureau a reçu plusieurs personnalités politiques de la Vème République: Le Président Jacques Chirac, le Président du Sénat Gérard Larcher ou bien encore Edouard Balladur lorsqu’il était Premier Ministre.
Le salon de lecture
Ce salon a été partiellement détruit lors de la guerre de 1870. Dès que l’on pénètre dans la pièce, on remarque immédiatement les magnifiques décorations des lambris. Elles datent du début du règne de Louis XIII et nous les devons aux frères Claude et Guillaume Pascallon.
La cheminée en bois peint et sculpté orne tout un pan de mur de la pièce. Cette cheminée date du XVIème siècle et provient du château du grand maître Sully ministre d’Henri IV.Sur le manteau de la cheminée on peut lire les « chiffres » de Sully et de ses deux épouses, entrelacs de leurs initiales respectives « M.B.S » coiffées d’une couronne ducale (Maximilien de Béthune-Sully) et « C.C.S » (Anne de Courtenay et Rachel de Cochefilet Sully).
Le médaillon central est le portrait d’Henri-Louis Habert de Montmort. Il s’agit d’une copie qui a été remise en 2001 par monsieur Guy Lefébure. L’original a très probablement disparu vers 1950 suite au départ de Milton Reynolds.
L’inscription au centre du linteau: « An qui amant ipsi sibi somnia fingunt » signifie: « Ceux qui aiment forgent-ils pour eux mêmes des songes ». Elle est tirée du livre « Les Bucoliques » de Virgile (70-19 av. J.C.).
Une autre inscription couronne l’ensemble « Quo jussa jovis » : Je vole où Jupiter ordonne. Cette devise est encore aujourd’hui sur le plafond de la chambre à coucher de Sully au château de Sully-sur-Loire.